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La disparition des CHSCT, CE et DP et la création des CSE obligatoire depuis le 1er janvier 2020 a transformé le paysage du dialogue social en entreprise. Créés à des fins de « simplification et souplesse », les CSE semblent non seulement ne pas avoir répondu aux objectifs prévus, mais surtout avoir contribué à une fragilisation de la représentation du personnel et à un recul du dialogue social. Après quelques années depuis les premières mises en place, il est désormais possible de dresser un état des lieux du fonctionnement de cette nouvelle instance :

  • Réduction du nombre d’élus et des heures de délégation
  • Affaiblissement du travail quotidien des élus et perte de proximité
  • Réduction des canaux de remontées du terrain, disparition de « capteurs » internes
  • Surcharge des élus
  • Absence de moyens et de connaissances pour traiter l’hétérogénéité des sujets

Ce fonctionnement empêché est dommageable pour la prise en compte des questions de santé, sécurité et conditions de travail, trop souvent erronément circonscrites au seul périmètre des CSSCT quand elles existent. Les élus à vocation « conditions de travail » sont de moins en moins nombreux et nous assistons, compte tenu du poids des questions économiques (ce qui n’est pourtant pas une nouveauté), des élus qui semblent davantage accaparés par le discours des directions. Le CSE fait face à une incapacité d’intégrer les questions sur le travail et son organisation dans une vision systémique du fonctionnement des entreprises, alors que cela serait également bénéfique pour les résultats financiers ! Plus que jamais, le (bon) fonctionnement des CSE semble se reposer sur un engagement sans failles des élus, au risque de mettre leur santé en péril. Ce qui mènerait à précariser encore davantage la vie du CSE.

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